18/12/2012
Olivia Grandville présente Le Cabaret discrépant d'après Isidore Isou, un projet lauréat Mécènes du Sud en 2010, du 25 janvier au 16 février 2013 au Théâtre de la Colline à Paris.
A cette occasion, Olivia Grandville était l'invitée de Philippe Lefait dans l'émission Des mots de minuit diffusée le 30 janvier dernier sur France 2. Retrouvez la vidéo sur le lien suivant : Des mots de minuit 48'
Olivia Grandville évoque à nouveau la pièce dans la Vignette d'Aude Lavigne sur France Culture
Ecoutez l'émission grâce au lien suivant : www.franceculture.fr
Ce récital "hypergraphique, infinitésimal et super polémique réunit de nombreux artistes, pour déborder hors des cadres, entre installations et performances, jusque dans l'imaginaire du spectateur. (I Filiberti pour le CDC Toulouse)
Vous ne connaissez pas le Lettrisme ? Olivia Grandville était comme vous, jusqu'à ce qu'un ami lui offre un petit fascicule sur la danse, préfacé par le chef de file de ce mouvement : Isidore Isou. Elle y découvre, avec surprise et ravissement, une incroyable mine d'écrits théoriques et d'oeuvres « à achever ou à inventer » qui, datant des années 50, n'en font pas moins écho aux enjeux actuels de l'art chorégraphique. Ainsi naissait l'idée du Cabaret discrépant, dont le titre évoque ceux de Fluxus et de Dada. Cette fugue chorégraphique propose notamment de redonner corps à un répertoire de dix-neuf ballets ciselants. D'un ballet pour lèvres à un quasi anti-ballet, en passant par le premier sonnet gesticulaire, se déroule le fil d'une pensée créative et revigorante, offrant à Olivia Grandville et ses complices l'occasion d'une jubilatoire partition. À l'image des initiateurs du Lettrisme, leur proposition déborde les cadres, à commencer par celui de la scène, pour embrasser le caractère polymorphe de ce courant et permettre au spectateur d'en organiser lui-même la mise en perspective, la cohérence et la lecture. Ici, dans cette tribune libre et subversive, les corps en disent tout autant que les mots. Pour un hommage drôle et irrévérencieux à une bande de jeunes utopistes enragés, qui ne rêvaient rien moins que d'une « société paradisiaque », où les valeurs de la création et de l'art auraient remplacé celles du travail et de l'argent.
Du 25 janvier au 16 février 2013 • Théâtre de la Colline • Paris