20/09/2024
Bienvenue à la Médiathèque Autonome*!
Vernissage le 25 septembre de 18h à 21h
Une exposition du 26 septembre 2024 au 4 janvier 2025
Co commissariat : Ethan Assouline et Devrim Bayar
Atelier d'écriture créative en mirroir de l'exposition le jeudi 19 décembre de 10h à 12h30
Les places sont limitées → inscrivez vous à l'adresse suivante clemence.segonds@mecenesdusud.fr
Après Paris, Clermont-Ferrand et Liège, la Médiathèque est très heureuse de s'installer pour l'automne à Montpellier et de se déployer dans l'espace de Mécènes du Sud avec ses ami.es, allié.es, collègues, modèles : Neïla Czermak Ichti, Youri Johnson, Luna Mahoux, Rafael Moreno, Cecilia Vicuña, Walter Swennen, Agatha Wara et Slow Reading Club.
Poésie contre fin du monde c'est l'idée d'une exposition comme une réponse à la question ça va? mais sans sourire gêné ou oui automatique. On va être ensemble et essayer de fabriquer un espace pour accueillir nos mots et ceux des autres. Pour réfléchir à ce qu'on dit et fait face à tout ce qui se vide de sens et tente de nous laisser sans voix sur le côté. Pour essayer d'avoir un peu de force et d'espoir pour la suite
Venez lire ou écrire ou rien faire, envoyez des textes à lamediathequeautonome@protonmail.com
... à vite!
*La Médiathèque Autonome est un espace de consultation et de partage.
Autour de tables, dans des canapés, on peut y consulter des textes, des images, des documents qui tentent de créer, diffuser et faire circuler des idées et des mots pour penser la ville, la vie, le travail, le sexe, la connaissance, l'existence, l'amour(........) et réfléchir collectivement à comment utiliser notre langage contre l'actuelle horreur ambiante.
On peut y fabriquer des brochures et des fanzines. On peut s'y retrouver pour discuter. Elle accueille des lectures, des ateliers, des projections et d'autres propositions au gré des envies, des rencontres, des possibilités.
- Ethan Assouline -
Biographie des commissaires d'exposition :
Ethan Assouline
Né en 1994 à Paris où il vit et travaille. Sa pratique, qui se déploie à travers la sculpture, l’installation, l’écriture, l’édition, le dessin et l’organisation de moments collectifs autour de la lecture et l’écriture tente de poser un regard critique sur la ville moderne et son langage dans ses dimensions architecturales, économiques et politiques. Il a exposé son travail, entre autres, à la Fondation Pernod Ricard (Paris), au Crédac (Ivry-sur-Seine), à Macao (Milan), à Forde (Genève), à la BQ Gallery (Berlin), à La Tôlerie (Clermont-Ferrand), au Neuer Essener Kunstverein (Essen), au Grand Café (Saint-Nazaire)… Il est membre de Treize, structure associative de production, d’exposition et d’édition à Paris.
Devrim Bayar
(b. 1980, Bruxelles; vit et travaille à Bruxelles) est Senior Curator à KANAL-Centre Pompidou à Bruxelles. Auparavant elle était curatrice au centre d’art contemporain WIELS à Bruxelles, où elle a curaté les expositions de Wolfgang Tillmans, R.H. Quaytman, Huguette Caland, René Daniëls, Sammy Baloji, Pierre Leguillon, Thomas Bayrle, Daan van Golden, Helena Almeida, entre autres projets; et des expositions collectives, telles que Something Stronger Than Me*, explorant les récents développements des pratiques artistiques collaboratives, ainsi que le festival Indiscipline au Palais de Tokyo. Bayar a également organisé la série d’expositions Un-Scene présentant des artistes émergents qui travaillent en Belgique. Native de Bruxelles, elle a été la directrice fondatrice de la plateforme éditoriale et curatoriale Le Salon, dédiée à la scène artistique locale, entre 2011 et 2016. Ses projets de commissariat indépendant incluent la Biennale de Genève - Sculpture Garden (2022). Bayar est rédactrice et éditrice de nombreuses publications et catalogues d’exposition, dont les plus récentes sont le livre d’artiste U, kill’d me First (Melody) de David Douard (Ness Books, 2022) et la monographie de Jacqueline de Jong, The Ultimate Kiss (Fonds Mercator, 2021).
Biographie des artistes :
Neïla Czermak Ichti
Dessinatrice, peintre et conteuse, Neïla Czermak Ichti (b. 1996, Paris ; vit et travaille à Marseille) fait partie d’une nouvelle génération d’artistes dont le vocabulaire provient de la réappropriation de ces néo-mythologies sans frontières que représentent Alien, Dragon Ball Z ou encore Berzerk. Les protagonistes de ses œuvres ont beau arborer des cornes d’extraterrestres ou des écailles de Mélusine gothique, c’est surtout leur air de famille qui frappe. D’un visage à l’autre, les traits de l’artiste se doublent, tandis que les mères, tantes ou grand-mères se transforment en avatars. Sans heurts, et le plus naturellement du monde, elles fusionnent avec les emprunts syncrétiques aux mangas, anime et jeux vidéo. Ce cortège-là, féroce et fantastique, Neïla Czermak Ichti l’invoque à la pointe d’un stylo bille, son médium de prédilection, parfois rehaussé d’acrylique. Dans ses œuvres, le monstrueux devient autre chose : une histoire de transmission, de transition, tout autant qu’un signe de reconnaissance.
Youri Johnson*
est une fiction productrice de fictions. Son existence est faite de poèmes, de textes théoriques, d’objets étranges, de pièces votives et de choses plus obscures. Le tout forme une oeuvre intitulée L’art secret de la guerre secrète, dont des fragments ont été lus, publiés et montrés dans le cadre de plusieurs expositions en France et à l’étranger.
La revue en ligne Figure Figure lui a consacré son numéro d’Août 2020, sous la forme d’un entretien fleuve mené par Lou Ferrand. En avril 2021, il publie un livre consacré à la promesse transformatrice des champignons : Mycélium :petit conte post-apocalyptique (Le Murmure éditeur).
* Youri Johnson étant un personnage de fiction, sa biographie ne mentionne ni année de naissance, ni lieu d’activité.
Luna Mahoux
Le travail de Luna Mahoux (b. 1997, Ethiopie; vit et travaille à Liège) est une sorte de grande collection mémorielle, faite d’images, de musique et de mots. Ses projets se construisent sur le recueil et la transmission d’émotions personnelles et communautaires noires, c’est à dire ce qui est partagé par des personnes au sein d’espaces ou dans des pratiques de résistance et d’auto-définition. L’artiste fait des photos sur son Iphone et capture ce qu’elle dig en ligne - autant de sites et pages que de clips. La hiérarchie de ces images est brouillée quand elles se retrouvent imprimées en grands formats, comme souvent, sur des bâches industrielles, une manière de déjouer leur caractère anecdotique. Dans ses photos, ses vidéos et ses textes, c’est un ensemble de signaux affectifs et irrationnels, qui relie le corpus disparate de témoignages spécifiques de membres de la communauté proche ou lointaine de Luna Mahoux.
Rafael Moreno
À travers l’installation, la performance et le texte, Rafael Moreno (b. 1993, Colombie; vit et travaille à Paris) propose des narrations fictionnelles autour de la relation entre le corps humain, les développements technologiques et les contextes socio-économiques actuels. Iel travaille souvent à partir d’objets trouvés choisis pour leur symbolique. Le collage et la manipulation de ces symboles lui permettent d’ouvrir et de développer les espaces de réflexion qui ont pour ambition d’aboutir à la déconstruction des rapports de domination culturelle.
Slow Reading Club (SRC)
est un groupe de lecture semi-fictionnel initié par Bryana Fritz (b. 1989 USA; vit et travaille à Marseille) et Henry Andersen (b.1992, Australie ; vit et travaille à Bruxelles) à la fin de l’année 2016. Ensemble ils construisent des situations pour la lecture collective. SRC examine, sonde et interrompt le « lectorat « afin de stimuler des zones de contact entre le lecteur et le texte, le texte et le texte, le lecteur et le lecteur. SRC ne vise pas la déconstruction ou même la compréhension des textes choisis pour chaque session, mais la production d’une sorte d’excès : suspendre temporairement la critique en faveur de l’intimité et négocier des nouveaux rapports au texte.
Walter Swennen
(b. 1946 à Bruxelles; vit et travaille à Bruxelles) commence sa carrière artistique par la performance et l’expérimentation poétique. Son travail pictural est imprégné de sémiotique et de linguistique qui procurent à son oeuvre un caractère unique. Au cours des quarante dernières années, Walter Swennen s’est imposé comme un des peintres les plus marquants de sa génération.
Cecilia Vicuña
(b. 1948, Chili; vit et travaille à New York et à Santiago) est une poétesse, peintre, performeuse, plasticienne et activiste. Elle a consacré sa vie à se réapproprier les anciennes connaissances indigènes de son pays et à les mettre en dialogue avec le monde contemporain. Dans sa pratique aux multiples facettes, elle déploie cette sagesse universelle comme un talisman contre le capitalisme effréné et la destruction de l’environnement. À travers la poésie, la peinture, les installations et les performances rituelles, elle cherche à éveiller un esprit d’activisme collectif chez son public et à perturber les forces négatives qui détruisent à la fois la planète et l’humanité. Née et élevée à Santiago, l’artiste a été contrainte à l’exil pendant le coup d’État militaire contre le président Salvador Allende dans les années 1970. Cette expérience a mis en lumière la nature précaire de l’existence humaine. Vicuña est également l’autrice acclamée de près de trente volumes d’art et de poésie et une cinéaste expérimenté.
Agatha Wara
Le travail d’Agatha Wara (b. 1983, Colombie; vit et travaille à Oslo) est largement fondé sur le langage et s’inspire pour son travail de sa propre auto-biographie et plus spécifiquement de sa double identité culturelle. Dans ses sculptures, installations, films et textes ou performances, elle utilise ses vêtements et autres objets quotidien comme «l’étoffe du moi», étoffe avec laquelle elle joue. Fidèle à sa pratique expansive, Agatha Wara a présenté des projets dans une variété d’institutions et de contextes et organise notamment des soirées à caractère festif et performatif.
Rafael Moreno, Pinnochia Tales (The Dream) 2024, portes, affiches de vente, guitare, têtes de mannequin et poupée, bois, sac à main, chaussures, mousse, chaise... Courtoisie de l’artiste et Gaudel de Stampa, Paris. Agatha Wara, [9 de gauche à droite] Erythrophobia (“Star Posey”), Erythrophobia (Dixie), Erythrophobia (Pearlina), Erythrophobia (Dalia), Erythrophobia (Starr), Erythrophobia (Crystalina), Erythrophobia (Coletta), Erythrophobia (Candi), Erythrophobia (Bianca) 2024, matériaux divers dans cadre d’artiste, 40 x 50 cm chacun. Courtoisie de l’artiste et Damien & the Love Guru, Bruxelles. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Neïla Czermak Ichti, Sans titre 2022 - 2024, stylo bille, feutre et/ou acrylique sur papier, différentes dimensions. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Cecilia Vicuña, What is poetry to you ? 1980, 23:20 min, 16 mm film transféré sur vidéo. Courtoisie de l’artiste et Electronic Arts Intermix, New York. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Luna Mahoux, Quand un corps noir se réveille 2024, impression digitale, 220 x 395 cm. Courtoisie de l’artiste. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Luna Mahoux, Quand un corps noir se réveille 2024, impression digitale, 220 x 395 cm. Courtoisie de l’artiste. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Neïla Czermak Ichti, Ashes II Ashes, Dust II Dust 2019, stylo bille sur papier, 64,5 x 50 cm. Courtoisie de l’artiste et Anne Barrault, Paris. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Rafael Moreno, Pinnochia Tales (The Dream) 2024, portes, affiches de vente, guitare, têtes de mannequin et poupée, bois, sac à main, chaussures, mousse, chaise... Courtoisie de l’artiste et Gaudel de Stampa, Paris. Youri Johnson, Monstre ami 2024, meuble en bois et ornements divers, 50 x 30 x 70 cm. Courtoisie de l’artiste. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Youri Johnson, Monstre ami 2024, meuble en bois et ornements divers, 50 x 30 x 70 cm. Courtoisie de l’artiste. Walter Swennen, A last poem for Cacao Beni 2019, huile sur toile, 150 x 135,2 x 3 cm. Collection privée, Bruxelles, courtoisie Xavier Hufkens, Bruxelles. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Ethan Assouline, la Médiathèque Autonome, fanzine Médiathèque n°3, 2024 Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Youri Johnson, Autel à la poésie (prendre soin de l'obscurité) 2024, assemblage (matériaux divers), 190 x 40 x 15 cm. Courtoisie de l’artiste. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Neïla Czermak Ichti, Sans titre 2022 - 2024, stylo bille, feutre et/ou acrylique sur papier, différentes dimensions. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Vue de la vitrine au 13 rue des Balances, dessins en acrylique d’Ethan Assouline. Conception graphique : Maya Bellemin. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.
Vue de la vitrine au 8 rue de la république Conception graphique : Maya Bellemin. Crédit photographique : Elise Ortiou Campion.