18/08/2025
Mécènes du Sud invite chaque année un·e artiste, lauréat·e pour un solo show sur son stand à Art-o-rama, salon international d’art contemporain. Parallèlement, Mécènes du Sud programme la projection unique de 3 films issus de projets lauréats.
VENDREDI 29 AOÛT 2025
— 15h00
Teen on Screen, Léa Guintrand, 2025
Projet lauréat 2023
Après avoir réalisé un film à Los Angeles puis un autre en banlieue parisienne, Léa Guintrand poursuit cette façon d’être aux images, immergée dans la jeunesse marseillaise. Dans cette ville ultra-identifiée, où les codes virent au cliché, elle trouve refuge dans les temps morts et les espaces de transition — un cours de théâtre à l’abri de la chaleur, une fête foraine aux heures creuses—, capte la prosodie de conversations de plage ou une performance inattendue dans l’univers masculin du rap. Ce court est un collage de rushs assemblés par un fil ténu comme sont suspendus ces fragments.
— 15h15
L’mina, Randa Maroufi, 2025
Projet lauréat 2021
Dans ce film l'artiste nous fait découvrir la ville de Jerada. Érigée en bordure du Rif oriental, dans un paysage de steppe aride, Jerada est une ex-cité minière. Ce mont noir est un terril. Il a eu son heure ; un âge d’or qui naquit dans les années 30 et dont l’acte de décès fut officiellement enregistré en 2000. Comme une sorte d’inventaire, le film se constitue d’une sélection d’édifices et d’infrastructures liés à l’histoire de la ville.
Un mouvement de caméra continu nous révèle un ensemble d’architectures industrielles dans lequel évoluent les protagonistes, qui, vaquant à leur quotidien, nous racontent la mémoire de Jerada. Dans L’mina, Randa Maroufi nous invite à effleurer, l’espace d’un instant, le destin de cette ville.
Récompensé lors de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2025
— 15h45
Corinne, Gilles, Ber et Georges, Pauline Ghersi, 2022
Projet lauréat 2021
Magnétique pour certain·es, répulsive pour d’autres, mais qui nierait que Marseille est une ville mythique ? Elle en impose, c’est là son histoire. Et ce qu’elle impose en premier c’est son image à gros traits. Si les Marseillais·es tirent leur épingle du jeu, c’est par cet éternel pied-de-nez, celui de savoir se caricaturer eux-même !
Après avoir rencontré Georges en 2017 par le hasard d'un banc, Pauline Ghersi découvre celui qui va devenir l'entremetteur du groupe d'amis qui deviendrait le sujet de son film. Après les confinements, l’artiste a entrepris de retrouver cette clique qu’elle filme à nouveau de manière intimiste et malicieuse.
Corinne, Gilles, Ber et Georges sont les figures complices qui donnent à la série son titre. Nous suivons un groupe d’ami·e·s, âgé·e·s de 50 à 75 ans, pour qui la retraite n’est pas une option. Iels investissent les mêmes terrasses, les mêmes bancs publics ou les mêmes plages, et s’y retrouvent mécaniquement. Le groupe s’exprime en marge d’une économie officielle, dans une ville qui tire aussi son énergie des flux informels et des trafics en tout genre.
Accès libre et gratuit
Friche la Belle de Mai
Le Petit Plateau
Entrée piéton
41 rue Jobin
13003 Marseille