© Chloé Poey-Lafrance
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L’estran, une carte perforée est un dialogue entre les langages du textile et ceux des géosciences. Ce projet s’inscrit dans une démarche d’exploration des territoires côtiers, envisagés à travers le prisme du tissage et des phénomènes de sédimentation. C’est l’idée d’une carte perforée dont le code guiderait le rythme des lisses du métier à tisser et interpréterait les variations des paysages littoraux. Pour l’illustrer, l’artiste imagine un paysage maritime façonné par accrétion sédimentaire et cardé par les vents et marées, selon une mécanique analogue à celle du métier à tisser : le passage répétitif de la navette des vagues sur la chaîne de la plage. Son intention n’est pas de figer le paysage en tant que tel, mais plutôt de traduire la richesse de son instabilité, dans une réinvention de sa représentation picturale.
Chloé Poey-Lafrance
[FR, 1998] diplômée de l’École Supérieure d’Art d’Aix‐en‐Provence.
Vit et travaille à Marseille.
Chloé Poey-Lafrance développe une pratique pluridisciplinaire, empruntant des techniques aux métiers d’art, à la construction et à la conservation-restauration. Sensible aux variations météorologiques, elle porte une attention particulière à la manière dont la lumière redessine un espace. De cette inconstance dans le paysage naît son intérêt pour sa représentation. Elle en tire une recherche picturale, qu’elle prolonge dans son travail textile et sculptural. Elle retrouve dans le tissage et le soudage des gestes semblables aux processus géologiques, qu’elle puise jusqu’à tendre vers l’abstraction. En passant de la matérialité à la transparence, elle tente de transposer le caractère instable des paysages, d’un motif vers une nouvelle spatialité.
Lauréate des résidences du Nouveau Grand Tour, de la Réserve des Arts Méditerranée et Miramar, elle a exposé à Marseille pour La Relève 7 au Château de Servières et au Mac Arteum à Châteauneuf-le-Rouge. Prochainement, elle exposera à la Galerie G à La Garde.